Parlons de philosophie,
ou plus exactement « la pensée »
Je me jette à l’eau, l’élément où je me sens bien!
Comment la pensée chinoise a transformé ma vie, ouvert mes yeux et éveillé mes perceptions jusqu’à l’apothéose lors de mon voyage à Pékin que je vous raconterai dans un autre article…
Cela représente ma révolution personnelle, mais peut-être vous reconnaitrez-vous aussi dans cette aventure. Ou bien cet article peut vous présenter une nouvelle « possibilité »?
Je pense que je suis tombée dedans à la naissance… Mes parents, surtout ma mère, en bonne génération « hippie », m’ont fait découvrir d’autres cultures issues d’autres civilisations et des sensibilités différentes (auxquelles je n’ai pas forcément adhéré!). A la naissance, en Martinique, ils m’ont déposé dans les bras de ma « doudou » antillaise, qui s’est occupée de moi comme on s’occupe d’un bébé là-bas (avec des gestes hérités d’Afrique). L’ancrage exotique s’est imprimé dans mon corps et mon esprit. Quand j’y suis retournée 20 ans plus tard, je me suis sentie « à ma place, chez moi ».
J’ai fait mes premiers pas devant le musée de l’or à Bogota en Colombie, j’en ai même la vidéo! C’est étonnant de se voir évoluer si petit… Au point de se demander si c’est bien nous!
Puis j’ai été bercée par les indiens d’Amérique du Sud. Nous avions des groupes de musiciens qui venaient régulièrement à la maison jouer des morceaux style « el condor pasa » à la flûte de paon… Je m’endormais dans le salon dans un brouhaha paisible.
Plus tard, je m’adressais à la lune, aux insectes, aux animaux, observais certains murs (de l’abbaye de l’Escaladieu) et communiquait avec certains « fantômes »… J’étais une « mystique », une enfant dans la lune, dans les étoiles; attention! pas une « religieuse » mais plutôt attirée par des phénomènes mystérieux que je percevais.
J’ai toujours eu le sentiment que certaines choses nous étaient cachées, que l’essentiel n’était pas divulgué. Non conforme, à l’adolescence j’ai fait ma crise de mutisme, je pense qu’avec le recul cela correspond au fait que je ne me sentais incomprise par les adultes. Alors pourquoi parler!? Par contre j’écrivais et je dessinais beaucoup, aujourd’hui adulte j’aime toujours beaucoup écrire…
Qu’avais-je comme message à faire passer!? Vous aussi, vous aviez certainement, enfant, un message personnel… Et peut-être vous sentiez-vous aussi incompris?
L’enfant intérieur est révélateur de qui nous sommes adultes.
C’est « l’étranger » qui m’a révélé mon « être intérieur ». L’extérieur, le détachement permet de mettre en relief son propre soi. C’est pourquoi j’ai cherché à travailler tout en voyageant lors de mes premières expériences professionnelles. Le voyage permet de sortir du cadre conforme et rassurant habituel. « Sortir de sa zone de confort »…
J’ai rencontré des personnes toutes différentes et enrichissantes, chacune à sa manière mettait un doigt sur une de mes facettes. Elles m’ont aidé à mieux les voir, donc à mieux me connaitre. Souvent ces rencontres ont suscité le réveil de l’enfant intérieur.
Ma première rencontre marquante fut avec Ricardo, un Guyanais du Surinam ou « un noir marron », (petite parenthèse, mes enfants ont toujours employé ce terme de « marron » pour les personnes de couleur… Les enfants ont toujours raison!). Je découvrais pour la première fois un peuple qui a su traverser les générations tout en sauvegardant leurs traditions et leur culture. Et ce malgré des délocalisations parfois incroyables de ces peuples, ils ont su rester eux-mêmes fidèles à leurs croyances et coutumes. Une vie mystique (pour moi car étrange, différente…), reliée à l’environnement, la nature et aux signes que le monde nous livre.
J’ai pris conscience, en comparaison, de la perte de sens de notre monde occidentalisé à ce moment là.
Une nouvelle vie plus consciente s’ouvrait à moi… Une vie « éveillée ».
Mon futur voyage (en tant qu’infirmière toujours) me menait dans un pays très peu exotique, la Suisse, mais qui m’a enrichi par son ouverture aux médecines complémentaires. Dans ces approches différentes, je nourrissais ma soif de découvertes dans un monde étrange, peu connu, un peu caché. La volonté de certaines personnes d’occulter ces notions vieilles de 5000 ans a eu l’effet inverse escompté sur ma génération, les suivantes et celles qui arrivent (mes enfants en font partie)! C’est à dire, de vouloir mieux les comprendre, de les étudier, les utiliser et de les re-découvrir parfois. Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir quitter cet obscurantisme imposé comme une chape de plomb. Nous voulons sortir de la caverne. Vous aussi, non?
J’ai commencé à regarder de plus près toutes ces médecines traditionnelles et la pensée chinoise (au travers leur médecine et la métaphysique) est venue m’éclairer par son regard ancestral juste. Pour moi, tout ce qui est vieux et a traversé le temps (comme les personnes âgées) est respectable et digne de notre plus grand intérêt. Nous prenons conscience que nous avons peu évolué pendant des siècles, finalement. Ou même que nous ne comprenons rien à ce qui était évident 2000 ans avant, ou encore nous croyons avoir découvert quelque chose que nos anciens connaissaient. Un exemple récent nous avons un « deuxième cerveau » : l’intestin grêle. WAHOU! Alors que pour la médecine chinoise c’est une évidence ancestrale. Cerveau avec le « shen »: l’esprit loge au coeur, lui-même en lien avec l’intestin grêle. Autre exemple significatif de notre volonté de masquer ces connaissances ancestrales: prix nobel de médecine, Mme Dr Tu Youyou, sur le traitement du paludisme avec l’armoise. Déjà il a fallu attendre la fin de sa vie pour reconnaître ses travaux commencés sous Mao (projet secret au départ) et le comité a bien précisé qu’il ne s’agissait absolument pas d’une reconnaissance de la MTC mais uniquement le travail de recherche de la docteur… Sait-on jamais!? Par contre l’armoise (comme des milliers d’autres plantes) est reconnue pour son efficacité dans divers domaines depuis des siècles!
Aujourd’hui nous sommes des adultes qui essaient de retrouver leur moi intérieur, l’enfant de l’Humanité d’il y a 5000 ans. Parce que tout était là simplement. Les rêves d’enfant aussi…
« Les liens à notre nature profonde », l’animal en nous, en symbiose avec son environnement; voilà de quoi nous parlent ces anciennes thérapies…
Une personnalité qui a définitivement marqué ma quête de sens ou de vérité est une médecin haïtienne, rencontrée en République Dominicaine, avec qui je travaillais. C’était une sorte de Chaman. Elle m’a appris à ne pas craindre ces mystères qui nous entourent, à les percevoir, les accepter et à vivre avec. En particulier, j’ai compris avec elle l’importance du « toucher » thérapeutique entre autre ou de l’examen par palpation (celui qui a pratiquement disparu de notre médecine). Je l’ai vu réellement ausculter des patients comme un boulanger en plongeant ses mains ressent la qualité de sa pâte.
Ensuite de retour chez moi, j’ai commencé des cycles de formation. Je remplissais ma mission d’exploratrice du « qi » et mon besoin d’apprendre. J’étudiais la réflexologie, le feng-shui, les massages, puis la médecine chinoise et enfin les BAZI.
Petit à petit, comme si ma maison me suffisait, je suis devenue plutôt sédentaire. Mon voyage intérieur aujourd’hui semble me combler. L’humanité a toujours vécu des transitions, peut être des régressions mais toujours une forme d’évolution.
Après m’être extériorisée, j’avais besoin d’introspection.
Alors, est-ce que je me sens mieux comprise aujourd’hui? Oui et Non…
Je me connais certainement mieux, donc je me comprends mieux, c’est déjà un pas pour que les autres me comprennent aussi!
L’évolution par définition ne s’arrête jamais. La vie est déséquilibre. Une notion chinoise justement, par le TAO: dans le yin il y a du yang et dans le yang il y a du yin. Tout est en perpétuel mouvement… L’extrême fait basculer vers son opposé. Le soleil se lève, se couche puis se relève et jusqu’à preuve du contraire cela ne s’arrêtera jamais! Pourtant aujourd’hui certain seraient capables de démontrer que le cycle naturel n’est pas logique!
La NATURE est JUSTE. C’est le BON SENS.
Nous devons nous AJUSTER à elle pour vivre en HARMONIE.
La stabilité intérieure est peut-être un doux mélange harmonieux de petits déséquilibres qui se régulent entre eux. La vie est sans cesse en cycle perpétuels,, ce sont des hauts, des bas, l’expression « quand on a touché le fond ça ne peut qu’aller mieux après » symbolise bien ce cycle de vie.
J’essaie comme je peux aujourd’hui de vivre et de ressentir le cycle des 5 éléments ou « 5 mouvements », je vous invite à ressentir vous aussi ces éléments:
Feu – Penser et accueillir avec le coeur
Terre – Nourrir notre corps comme la terre nous nourrit – Base de l’équilibre
Métal – Entretenir l’enveloppe corporelle, le qi (énergie) qui circule dans nos corps
et notre maison (carapace après la peau)
Eau – Découvrir notre « enfant intérieur », l’essence, les racines de notre vie et nous adapter à l’évolution
Bois – Gérer nos doutes, notre stress, s’adapter aux changements, vivre en harmonie et être créateur de sa vie
Alors une vie harmonieuse, correspond-elle à un esprit en accord avec son corps?
La VIE est une partition, une chanson au rythme des saisons?
Hélène, amazing lady